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Photo du rédacteurJordi Turc

Comment questionner les croyances en tant que Coach?

Dernière mise à jour : 30 mai 2023

Les croyances sont des convictions profondes que nous avons sur nous-mêmes, sur les autres et sur le monde qui nous entoure. Elles peuvent être positives ou négatives, influencer nos pensées, nos émotions et nos comportements.


Les croyances négatives peuvent nous limiter et nous empêcher de réaliser notre potentiel, tandis que les croyances positives peuvent nous aider à atteindre nos objectifs et à améliorer notre qualité de vie.



Par exemple:

si une personne croit qu'elle est nulle en mathématiques, elle aura tendance à éviter les situations qui impliquent des mathématiques et à se sous-estimer lorsqu'il s'agit de résoudre des problèmes mathématiques. Cela peut limiter ses opportunités d'apprentissage et de carrière.

En revanche, si elle croit qu'elle peut apprendre les mathématiques avec de la pratique et de la persévérance, elle sera plus susceptible de s'engager dans des situations qui impliquent des mathématiques et de développer ses compétences dans ce domaine.


Les croyances peuvent être formées à partir de nos expériences passées, de notre culture, de notre éducation, de nos interactions sociales, de nos médias, de nos valeurs et de nos intérêts.


Certaines croyances sont explicites, c'est-à-dire que nous sommes conscients de les avoir, tandis que d'autres sont implicites, c'est-à-dire que nous n’en sommes pas conscients.

Les croyances implicites peuvent être détectées en examinant les schémas récurrents de pensée, d'émotion et de comportement. Par exemple, si une personne a tendance à éviter les situations sociales, elle peut avoir une croyance implicite selon laquelle elle n'est pas intéressante ou aimable. En identifiant cette croyance, elle peut la remettre en question et la remplacer par une croyance plus positive et constructive.


Les croyances peuvent également être divisées en croyances de base et croyances secondaires. Les croyances de base sont des convictions profondes sur soi-même, sur les autres et sur le monde qui sont généralement formées dans l'enfance et qui ont une influence majeure sur notre développement et notre vie. Les croyances secondaires sont des croyances qui découlent des croyances de base et qui sont plus spécifiques et contextuelles.


Par exemple, une personne peut avoir une croyance de base selon laquelle elle est incapable d'aimer et d'être aimée. Cette croyance peut influencer ses relations interpersonnelles et sa confiance en elle. Les croyances secondaires qui découlent de cette croyance de base peuvent être "Je ne suis pas attirant(e) pour les autres" ou "Les relations amoureuses sont toujours vouées à l'échec".

En identifiant la croyance de base, la personne peut commencer à la remettre en question et à la remplacer par une croyance plus positive et constructive, comme « Je comprends que l'échec peut arriver mais cela ne me définit pas en tant que personne" ou "Je suis capable de surmonter les obstacles et de réussir ».


Il est important de noter que les croyances ne sont pas nécessairement vraies ou objectives, mais qu'elles ont un impact sur notre façon de penser, de ressentir et d'agir.


Par conséquent, il est important de les examiner et de les remettre en question si elles sont négatives ou limitantes.


Les croyances bénéfiques peuvent générer de la confiance, de l'optimisme, de la gratitude ou de la motivation. Il est donc important d'identifier nos croyances positives et de les renforcer afin de les intégrer davantage dans notre vie.


Pour identifier nos croyances, nous pouvons commencer par nous interroger sur nos pensées et nos comportements récurrents dans différentes situations.

Par exemple:

si nous avons tendance à nous sentir anxieux dans des situations sociales, nous pouvons examiner les croyances sous-jacentes qui alimentent cette anxiété, telles que "Je ne suis pas assez intéressant" ou "Je vais dire quelque chose de stupide". En remplaçant ces croyances par des affirmations positives, telles que "Je suis une personne intéressante et capable de me connecter avec les autres" ou "Je suis capable de m'exprimer clairement et avec confiance", nous pouvons changer notre état d'esprit et notre comportement.


Il est également utile d'examiner les croyances que nous avons héritées de notre environnement familial, culturel ou social, et de les remettre en question si elles sont négatives ou limitantes.

Par exemple:

si nous avons été élevés avec la croyance que l'argent est source de malheur ou de conflit, nous pouvons examiner cette croyance et la remplacer par une croyance plus positive et constructive, telle que

"L'argent peut être une source de bien-être et d'opportunités si nous l'utilisons de manière responsable et éthique".





Une autre technique pour interroger les croyances consiste à partir de la situation problématique et de demander les conséquences redoutées pour la personne.

Par exemple:

si quelqu'un se sent stressé à l'idée de prendre la parole en public, on peut lui demander quels sont les risques pour toi, que crains tu qu’il pourrait se passer? Il pourra alors répondre qu'il a peur de se tromper, de ne pas être à la hauteur, de décevoir les autres, etc. Toutes ces réponses sont des croyances limitantes qui peuvent être identifiées et remises en question.


Une autre approche consiste de questionner à partir de l'état désiré et à identifier les obstacles qui empêchent la personne d'atteindre son objectif.

Par exemple:

si quelqu'un souhaite se lancer dans une reconversion professionnelle mais hésite à franchir le pas, on peut lui demander quels sont les obstacles qui l'en empêchent. Il pourra alors répondre qu'il a peur de ne pas gagner suffisamment d'argent, de ne pas être à la hauteur, de ne pas trouver de clients, etc. Toutes ces réponses sont des croyances limitantes qui peuvent être travaillées.






Il est donc possible de travailler sur les croyances limitantes en les identifiant et en les remettant en question. Pour cela, il est important de faire preuve d'empathie, d'écoute et de bienveillance envers la personne. Il est également important de lui permettre de prendre conscience de ses propres croyances et de les remettre en question par elle-même, plutôt que de les lui imposer.


Cependant, toutes les croyances ne sont pas limitantes. Certaines peuvent être bénéfiques et aider la personne à avancer dans la vie. Par exemple, croire en ses capacités peut générer de la confiance en soi, croire en la bonté des autres peut générer de l'empathie et de la bienveillance, croire en l'avenir peut générer de l'optimisme, croire en la gratitude peut générer de la reconnaissance, croire en la persévérance peut générer de la motivation, etc.


Il est donc important de distinguer les croyances limitantes des croyances positives et de les travailler de manière différente.

Les croyances positives peuvent être renforcées et encouragées, tandis que les croyances limitantes peuvent être remises en question et remplacées par des croyances plus bénéfiques.



En tant que coach, il est important d'être capable de repérer ces croyances limitantes et de les aider à les remettre en question pour atteindre un meilleur état d'esprit et de meilleures performances. Voici quelques méthodes pour y parvenir.


  1. Observer les comportements de la personne

Les croyances ont un impact sur les comportements d'une personne. Si vous remarquez un comportement qui semble être influencé par une croyance limitante, vous pouvez poser des questions pour mieux comprendre la croyance sous-jacente. Par exemple, si vous travaillez avec un client qui évite systématiquement les tâches difficiles, vous pourriez lui demander : "Pourquoi évitez-vous ces tâches ?" ou "Qu'est-ce qui vous fait croire que vous ne pouvez pas les accomplir ?". Ces questions peuvent aider à identifier la croyance limitante sous-jacente.


Lorsque vous cherchez à identifier les croyances limitantes de votre client, il est important de poser des questions ouvertes plutôt que des questions fermées. Les questions ouvertes permettent à la personne de s'exprimer librement et d'explorer différentes idées. Par exemple, plutôt que de demander "Croyez-vous que vous pouvez réussir ?", vous pourriez demander "Comment pensez-vous que vous pouvez réussir ?" ou "Comment vous sentiriez-vous si vous réussissiez ?". Ces questions ouvertes aident à explorer les pensées et les sentiments du client sans imposer une réponse.


Les croyances limitantes peuvent déclencher des émotions négatives et des sensations corporelles inconfortables. En demandant à votre client de décrire ses émotions et ses sensations corporelles, vous pouvez identifier les croyances limitantes qui les sous-tendent. Par exemple, si votre client se sent anxieux en parlant de sa future présentation, vous pourriez lui demander : "Qu'est-ce qui vous rend anxieux ?" ou "De quoi avez-vous peur ?". Ces questions peuvent aider à identifier la croyance limitante sous-jacente qui alimente cette anxiété.


Une fois que vous avez identifié une croyance limitante, vous pouvez aider votre client à la remettre en question. Posez des questions qui amènent le client à explorer la validité de cette croyance. Par exemple, si votre client croit qu'il n'est pas assez intelligent pour réussir, vous pourriez lui demander : "Quelles preuves avez-vous que vous n'êtes pas assez intelligent ?" ou "Pouvez-vous penser à une fois où vous avez réussi quelque chose de difficile ?". Ces questions peuvent aider le client à voir que la croyance n'est pas nécessairement vraie.


Une fois que la croyance limitante a été remise en question, il est temps de proposer une nouvelle croyance positive et constructive pour la remplacer. Cela peut prendre du temps et nécessiter une réflexion approfondie, car il est important de trouver une croyance qui soit en alignement avec les valeurs et les objectifs de la personne.


Pour proposer une nouvelle croyance, il est important de prendre en compte les éléments suivants :


  1. La nouvelle croyance doit être réaliste : elle doit être possible et réalisable pour la personne. Si la nouvelle croyance est trop éloignée de la réalité, elle risque de ne pas être prise au sérieux et de ne pas être suivie.


  1. La nouvelle croyance doit être positive et constructive : elle doit être orientée vers l'avenir et aider la personne à atteindre ses objectifs. Elle doit être motivante et générer de la confiance en soi.


  1. La nouvelle croyance doit être en accord avec les valeurs de la personne : elle doit être alignée avec les principes et les valeurs de la personne. Si la nouvelle croyance est en conflit avec les valeurs de la personne, elle risque de ne pas être suivie.


  1. La nouvelle croyance doit être formulée de manière affirmative : elle doit être formulée en termes positifs et non en termes négatifs. Par exemple, au lieu de dire "Je ne suis plus timide", il est préférable de dire "Je suis confiant en moi ».


Une fois que la nouvelle croyance a été proposée, il est important de l'intégrer dans le quotidien de la personne. Cela peut se faire en la répétant régulièrement, en la notant sur des post-it, en l'affichant quelque part ou en la pratiquant régulièrement. L'objectif est de la rendre ancrée dans l'esprit de la personne pour qu'elle devienne une croyance positive et constructive qui influence positivement sa vie.



En conclusion, les croyances limitantes peuvent avoir un impact négatif sur la vie d'une personne et l'empêcher d'atteindre ses objectifs. Il est donc important de les identifier et de les remettre en question pour les remplacer par des croyances positives et constructives. En tant que coach, il est possible de questionner les croyances d'une personne en utilisant des techniques spécifiques et de l'aider à trouver des nouvelles croyances en accord avec ses valeurs et ses objectifs.








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